L’exemple des Européens Une réponse à l’ambiguë relation CSA-SSPA .

Posted By The Authentic Mouloudéen

18 Avril 2016
 

La Tribune de Aymen N

Il est même un des présidents qui avait estimé que le club qu’il dirige “comptait plusieurs martyrs de la guerre de Libération nationale et que, par conséquent, le sang versé n’a pas de prix”, dictant, par un simple tour de rhétorique émotionnelle, la loi du passionnel sur l’exigence du rationnel. Ces estimations des valeurs immatérielles et intrinsèques des clubs amateurs devenus professionnels n’auraient, de fait, plus lieu d’être, au cas où une décision de séparer les SSPA des CSA viendrait à être prise. Cela n’obligerait, ainsi, plus les éventuels acquéreurs à négocier un palmarès, les couleurs d’un maillot ou la forme d’un sigle inclus, de façon arbitraire, dans le capital d’une société sportive en faillite et qui ne génère aucun bénéfice.Cette démarche balisera indubitablement le terrain, aussi bien aux grandes sociétés nationales qu’aux industriels privés qui ne verraient plus se dresser devant eux une montagne de mesures extravagantes à satisfaire, consistant, pour la plupart, à tenter de concrétiser financièrement un patrimoine abstrait. Passer directement à une évaluation-bilan de l’état financier de la SSPA, établir un budget prévisionnel et tracer la feuille de route de la politique de gestion à adopter seraient, dès lors, les premières étapes de l’investisseur, lequel n’aurait plus qu’à s’occuper du développement de cette SSPA de manière à la rentable, en tablant par exemple sur le merchandising,le droit d’image et le sponsoring .La valeur historique du club, qui ne changera assurément pas avec un nouvel acquéreur, son palmarès, qui ne sera évidemment pas effacé des tablettes, la couleur du maillot et du sigle qui garderont leur aspect originel constitueront en parallèle, l’identité de cette SSPA et sa marque déposée,sans pour autant que cela soit tributaire d’un prix fixé par un président-dictateur qui en fait un outil de propagande pour garder son fauteuil et ses privilèges. Sous un autre angle, au cas où ce projet de loi viendrait à être adopté sous la forme d’une nouvelle mesure, il faudrait forcément s’attendre à une levée de boucliers de la “vieille garde”.Ces présidents accepteront-ils, si facilement, d’envoyer au musée le côté historique des clubs pour faire de la place à de nouveaux acquéreurs,prêts à injecter beaucoup d’argent pour faire décoller naissant ?une SSPA et concilier sport et finances dans ce professionnalisme Le FC Barcelone a renié son pourtant sacro-saint principe d’aucune affiche publicitaire sur un maillot identitaire, pour les besoins d’un renouveau financier à la hauteur de sa grandeur et de ses ambitions boulimiques Arsenal a accepté de quitter son légendaire Highbury pour répondre favorablement aux envies d’accroissement des Emiratis ; Chelsea, Manchester City, Malaga et le Paris-Saint-Germain, qui ont opéré leur mue pour les besoins de nouveaux challenges et de nouvelles stratégies sportivo-financières, devraient, en ce sens, constituer aussi bien de convaincantes sources d’inspiration que d’excellents exemples à méditer. Il faut donc que les pouvoirs publics mettent en place rapidement les textes réglementaires permettant justement de mettre fin à la “dictature” du CSA et, par ricochet, aux velléités de résistance de la majorité des présidents de club.